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: Danemark
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Les
forces de l'ordre sont impliquées dans des cas de mauvais traitements.
Des détenues souffrant de troubles mentaux sont soumises à des
peines de détention sans limite. Certains établissements accueillent
ensemble détenus hommes et femmes. L'isolement cellulaire est critiqué.
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L'article 762 de la loi sur l'administration de la justice fixe à 4 semaines la durée maximale de la détention provisoire. La justice peut, un nombre de fois illimité, prolonger de 4 semaines au maximum la détention provisoire. Durant la détention provisoire, la justice peut ordonner la mise au secret de la détenue pour une période de 4 semaines qui, dans les cas graves, peut être portée à 8 semaines. Aucune durée maximale de détention provisoire n'est prévue dans les cas les plus graves, pour lesquels le Straffeloven (Code pénal) prévoit une peine d'emprisonnement de 6 ans ou plus. Des personnes souffrant de troubles mentaux sont soumises à la pratique discriminatoire des peines de détention sans limite. Si ces peines ont été abolies en 1973, cette évolution ne concerne pas les délinquantes souffrant de troubles mentaux. Elles doivent suivre un traitement forcé de durée illimitée, d'après l'article 16 du Code pénal. Les articles 68 et 69 prévoient, dans le cas de crimes commis par des personnes aliénées, que les tribunaux puissent ordonner une surveillance sous certaines conditions, semblable à un traitement. La surveillance de ces personnes est en principe illimitée. Elle peut durer le restant de leur vie. Sa fin est décidée par les tribunaux. La durée de détention des personnes souffrant de troubles psychiatriques est en général plus longue que pour les autres. Le Centre pour le traitement égalitaire des handicapés révèle, en 1997, le cas d'une femme malade mentale et de son époux qui sont tous les 2 condamnés pour un même crime, commis ensemble. L'homme est libéré après 14 mois de prison. La femme se trouve toujours placée dans un établissement spécialisé de rééducation, 4 ans après le crime. Elle ignore quand cessera sa détention. Cent
soixante et onze femmes, soit environ 5 % de la population carcérale
totale, sont emprisonnées en juin 1999. Cinquante-trois détenues
en attente de leur jugement sont placées dans des maisons centrales
en 1998. Le
Comité européen contre la torture (CPT) a relevé
plusieurs cas de mauvais traitements policiers, en automne 1996. Lors
de rassemblements, certaines personnes sont traînées par terre,
tenues par des menottes, jusqu'au fourgon de police, comme l'attestent des
photos et des vidéos. Des chiens policiers, dressés à
mordre aux bras, aux jambes et parfois aux parties génitales, sont
utilisés lors de l'interpellation des personnes. Les méthodes
de blocage pratiquées par les policiers peuvent provoquer des fractures.
Des femmes toxicomanes se prostituent parfois auprès d'autres détenus, notamment afin d'acheter de la drogue. Les prisons de Ringe, de Vestre Faengsel et de Horserod sont parmi les plus concernées.
Les relations entre personnes détenues
des établissements mixtes diffèrent largement de celles des
autres prisons. À la prison de Ringe, les détenues vivent dans
des groupes mixtes de 16 personnes, appelés unités
de vie. Environ 4 femmes sont détenues par unité. Si une
femme se trouve être la seule de l'unité, elle peut demander
à changer de groupe pour être avec d'autres femmes. Chaque personne
possède la clef de sa chambre. Les personnes détenues se rencontrent
et les relations sexuelles entre personnes détenues sont autorisées,
à l'intérieur de chaque unité et d'une unité à
l'autre. À
l'exception de trois établissements mixtes, les femmes sont détenues
séparément des hommes. Le travail, les études
et les activités se font sans dispositif de séparation. Une
attention particulière serait déployée afin de protéger
l'intégrité physique et psychologique des détenues. Trois
établissements mixtes accueillent des détenus hommes
et femmes : la prison ouverte de Horserod, la prison de Ringe et l'institution
de Herstedvester. Les prisons fermées sont soumises à des mesures
de sécurité particulières. La
taille minimale des cellules de prison n'est pas déterminée
par la loi. Les cellules des détenues font entre 7 et 8 m2. Les détenues
doivent passer la nuit seules si cela est possible, d'après le règlement
du 21 juin 1973 du ministère de la Justice (article 4). Les fenêtres
des cellules de la prison de Ringe sont grillagées. Les cellules, toutes
individuelles, sont comprises dans des unités de vie. Les détenues
peuvent décorer leur cellule et l'unité de vie à laquelle
elles sont attachées comme elles le souhaitent. Les cellules donnent
sur un long couloir qui aboutit aux pièces communes : cuisine, séjour,
salle de télé, coin lavage, douche et toilettes. Le couloir
donne également sur une cour en libre accès, fermée par
un mur d'enceinte. L'ensemble des couloirs aboutit à un couloir principal,
dont l'accès est verrouillé. Les détenues sont enfermées
dans leur cellule uniquement du soir au matin. Elles circulent librement dans
leur unité de vie pendant la journée. Les
détenues assurent la préparation de leurs repas. Dans
cet objectif, des cuisines collectives et autogérées sont installées
dans chaque unité de vie. L'administration pénitentiaire déduit
43 couronnes danoises (100 DK = 88,36 FF au 30 avril 1999) par jour du salaire
des détenues à l'achat de leur nourriture. Les détenues ont la responsabilité de leur hygiène corporelle, du nettoyage et de l'entretien de leurs vêtements. Des personnes détenues peuvent être payées par des codétenu(e)s pour assurer le nettoyage de l'unité. Les cellules disposent de robinets d'eau. Certains w-c sont situés dans les cellules. L'accès aux douches et aux machines à laver le linge est libre et gratuit. Les produits sanitaires sont payés par un compte commun autogéré. Les détenues ne portent pas d'uniforme. Lorsque leur santé le nécessite, les détenues ont accès aux services des hôpitaux publics. Le médecin passe en général une fois par semaine dans les prisons. Les détenues bénéficient d'un assez bon suivi psychologique. Le personnel médical travaille en lien avec des médecins psychiatres extérieurs jusque dans les plus petits établissements pénitentiaires. Les détenues qui ont besoin de soins psychiatriques plus importants sont placées dans la prison de Herstedvester. La prison de Ringe compte 2 infirmières en permanence. Deux infirmières et un infirmier interviennent à Horserod. Les toxicomanes consommant de l'héroïne à Horserod sont transférées en prison fermée. L'hôpital pénitentiaire de Vestre Faengsel comprend 37 lits.
Les femmes enceintes accouchent à
l'hôpital. Après l'accouchement, elles retournent en prison avec
leur enfant. Les mères détenues sont autorisées, en vertu
d'un règlement du 21 juin 1973 (article 5) du ministère de la
Justice, à avoir leurs enfants avec elles durant leur détention,
jusqu'à ce que l'enfant ait atteint l'âge de 1 an. Dans certains
cas et dans l'intérêt de l'enfant, celui-ci peut rester auprès
de sa mère au-delà de cet âge limite. Les détenues tentant de se suicider ou de commettre certaines formes d'automutilation peuvent être placées en cellule de sécurité, en application de la circulaire du ministère de la Justice datée du 27 avril 1994, concernant l'utilisation des cellules d'observation, des cellules de sécurité et de la contrainte. La contrainte physique comme l'emploi d'une ceinture, de gants ou de sangles pour les mains et les pieds est autorisée. Les menottes peuvent être utilisées pour transférer une détenue dans une telle cellule. Ces cellules sont équipées d'un simple lit et de dispositifs permettant d'entraver une détenue. Les
détenues peuvent être sanctionnées
pour le non-respect du règlement de la prison, le refus de travailler,
d'obéir, l'usage ou la possession de drogues, d'alcool, et le retour
tardif en prison dans les établissements ouverts. Au-delà de
la première heure non justifiée d'absence sur le lieu de travail,
par exemple pour cause de grève, les détenues peuvent être
envoyées en cellule de punition. Ce placement peut durer jusqu'à
4 semaines, selon la gravité de l'infraction. Pour les infractions
très graves, il n'existe pas de limite de temps absolue. L'utilisation
de l'isolement cellulaire à titre de mesure préventive pendant
la détention provisoire ou comme sanction disciplinaire est critiquée
en 1997 par le Comité contre la torture des Nations unies. Le
Comité européen pour la prévention de la torture
constate, en 1997, que de nombreuses personnes détenues placées
à l'isolement présentent des symptômes d'anxiété
et de dépression. L'ensemble
du personnel effectue régulièrement des stages théoriques
à Copenhague, afin d'augmenter ses compétences et pour mieux
apprendre aux personnes détenues à se responsabiliser. Aucun
membre du personnel de la prison de Ringe n'est confiné uniquement
à des tâches de sécurité, 8 ou 9 gardien(ne)s ont
la charge d'une unité. L'effectif des officiers principaux de la prison
est constitué de femmes pour un tiers. Les détenues de cet établissement
se plaignent du trop grand nombre d'hommes dans le personnel de surveillance,
en 1997.
La politique pénale prévoit que la personne
condamnée soit emprisonnée le plus près possible de son
lieu d'habitation. Les détenues condamnées à 5 mois ou
plus peuvent demander des permissions de sortie pour rendre visite
à leur famille, après un certain délai d'incarcération.
Les autres peuvent recevoir des visites dans un cadre intime, où
les relations sexuelles sont possibles. Les visites sont autorisées
1 heure par semaine. Dans la pratique, elles sont souvent plus longues et
plus fréquentes. Elles sont rarement surveillées. Les détenues,
les visiteurs et les visiteuses peuvent faire l'objet de fouilles.
Les
détenues qui suivent des cours ou une formation reçoivent
le même salaire de base que celles qui travaillent. Des permissions
peuvent être accordées aux détenues pour qu'elles participent
à des cours à l'extérieur de la prison. Les
détenues doivent travailler le même nombre d'heures hebdomadaires
que le nombre légal dans la société civile, soit 37 heures.
Le salaire est de 6,59 DK de l'heure, en janvier 1999. Le travail est obligatoire
pour les condamnées et facultatif pour les prévenues. L'obligation
de travailler peut être remplacée par des études. Les
travaux proposés en prison sont monotones, peu spécialisés
et peu gratifiants. Ils consistent bien souvent en des activités d'entretien,
de jardinage ou d'atelier. Les détenues du pavillon couples et familles de la prison ouverte de Horserod peuvent se rendre à des activités à l'extérieur de la prison. Elles peuvent aller à la piscine avec leur famille ou marcher sur un sentier forestier jouxtant la prison. Les personnes détenues dans les commissariats ne sont pas toujours informées par les agents de police de leur droit de consulter un(e) avocat(e). Toute personne qui obtient une assistance juridique et qui est condamnée par la suite doit acquitter les honoraires d'avocat(e). L'existence de cette possibilité serait parfois utilisée par les policiers pour dissuader la personne détenue de contacter un(e) avocat(e). Des
efforts sont déployés en faveur des peines alternatives
ou des aménagements de peines. |
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