![]() |
|||||||||||||||||||||||||
![]() |
|||||||||||||||||||||||||
Accueil
du site Observations par pays : |
|||||||||||||||||||||||||
![]() |
|||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||
Les quelques établissements pour femmes sont délabrés et loin des lieuxd'habitation des femmes détenues. L'enseignement et le travail accessibles aux détenues sont rares et se cantonnent le plus souvent à des secteurs non valorisants ni formateurs. Les détenues séropositives ou atteintes du sida sont maintenues à l'écart des autres femmes, sans accès aux activités. |
|||||||||||||||||||||||||
Le
chapitre VI du Regulamin wykonywania kary pozbawienia wolnosci (Règlement
relatif aux arrêtés sur l'exécution des peines privatives
de liberté) du 2 mai 1989 est consacré aux femmes détenues.
Il prévoit dans l'article 107 que le personnel responsable de la détention
des femmes doit comprendre leurs spécificités psychologiques
et physiques, et leur besoin d'approfondir les contacts émotionnels
avec leur famille. Les détenues doivent le plus souvent être
placées dans des prisons semi-ouvertes et seulement exceptionnellement
dans des prisons fermées. La
population carcérale féminine s'élève à
1 437 au 31 juillet 1996, présentant près de 2,4 %
de la population carcérale globale. Le nombre de femmes détenues
diminue : il était de 5 235 en 1980, de 2 120 en 1990 et
de 1 463 en 1994. 281 femmes sont détenues à Grudziadz,
le 28 juin 1996. Parmi ces femmes, 11 sont en détention préventive.
16 mineures sont incarcérées dans cet établissement.
Les détenues y sont réparties selon des régimes différents :
70 femmes sont soumises au régime fermé (appelé sous-groupe 1),
168 bénéficient d'un régime semi-ouvert (sous-groupe
2), 3 d'un régime ouvert (sous-groupe 3) et 40 reçoivent un
traitement médical et éducatif spécial (unité
S). Des femmes ivres peuvent être détenues dans les chambres de dégrisement. Leur arrestation est motivée par le fait qu'elles se mettent en danger et mettent en danger autrui ou parce que leur attitude en public est considérée comme immorale. Ces personnes sont retenues jusqu'à ce qu'elles soient dégrisées, au maximum 24 heures. Des cas de mauvais traitement, d'abus sexuel ou de viol à l'égard de femmes existent, particulièrement au moment de leur admission. De tels événements sont très difficiles à prouver, étant donné l'absence de témoin et le manque de crédibilité accordée à la victime. Les femmes sont séparées des hommes. Dans la prison de Grudziadz, femmes et hommes peuvent se rencontrer pendant les activités. Les mineures sont détenues séparément des majeures. Les détenues séropositives sont toujours maintenues dans des cellules séparées. Elles peuvent, en principe, participer aux mêmes activités que les autres femmes. Dans les faits, elles se plaignent de n'y avoir qu'un accès très restreint. Les relations homosexuelles entre détenues sont relativement courantes. La plupart des détenues les tolèrent. Certaines femmes se servent de ces relations pour obtenir des avantages en cigarettes, en supplément de nourriture, n'hésitant pas à quitter leur partenaire quand celle-ci n'a plus d'argent. Ces relations sont parfois punies par le personnel. La majorité des femmes qui ont des rapports homosexuels en détention n'en avaient jamais eu auparavant. Elles retrouvent généralement des orientations hétérosexuelles à leur libération. Peu
d'établissements pénitentiaires reçoivent des
femmes, parmi ceux-ci les prisons de Grudziadz, Krzywaniec et Lublin, et les
maisons d'arrêt de Bialystok et de Varsovie-Grochowie. Aucun ne reçoit
exclusivement des femmes. 70 % des établissements ont été
construits avant la Première Guerre mondiale. Ils sont anciens et vétustes.
Le chauffage est insuffisant. La lumière électrique n'est assez
puissante pour permettre de lire que dans 1 cas sur 5. La nécessité
de rénovation est reconnue par les autorités pénitentiaires,
mais leur budget annuel a baissé de près de 34 % depuis
1991. L'espace
légal minimum par détenue est de 3 m2. Les détenues ont
le droit de décorer leurs cellules. Les femmes portent leurs
propres vêtements. Elles peuvent se maquiller et avoir leurs propres
produits d'hygiène corporelle. Les femmes peuvent jouir de la possession
d'effets personnels comme des livres et des photos. Pour certains objets
comme les bijoux, l'autorisation de l'administration est nécessaire.
Aucun cas de malnutrition n'est observé. L'alimentation est supervisée par le service médical. Seuls les régimes spécifiques recommandés par le médecin sont pris en compte. Les détenues de la prison de Grudziadz déplorent ne disposer que de 15 minutes pour prendre leur repas dans le réfectoire. La
distribution d'une bassine d'eau chaude par jour et par cellule peut parfois
ne pas suffire pour assurer l'hygiène de toutes les détenues.
Les femmes peuvent se doucher au moins deux fois par semaine. Dans la plupart
des prisons, les installations sanitaires ne donnent pas aux détenues
la possibilité de satisfaire leurs besoins naturels de manière
saine et décente. Les
conditions des soins médicaux sont pauvres. Le secret médical
est habituellement respecté. Sur prescription médicale, les
femmes peuvent passer une mammographie et recevoir des médicaments
en cas de règles douloureuses. Les prisons ne sont pas équipées
pour accueillir des femmes handicapées. La peine de prison d'une femme enceinte de plus de 6 mois peut être reportée. En général, les femmes reçoivent les soins médicaux adéquats, particulièrement au moment d'une grossesse, d'un accouchement ou de la garde d'un enfant. Les conditions médicales pénitentiaires, notamment pour l'accouchement, sembleraient parfois meilleures qu'à l'extérieur. Les
femmes enceintes et les mères qui allaitent leurs enfants bénéficient
de droits particuliers, comme des promenades plus longues, la possibilité
d'effectuer des achats plus fréquents de denrées alimentaires
et de recevoir davantage de colis. Elles ne peuvent pas être limitées
dans leurs contacts extérieurs directs. Les mères incarcérées
peuvent garder leurs enfants avec elles jusqu'à ce qu'ils atteignent
l'âge de 3 ans. Les objets de contestation des détenues concernent le plus souvent les lacunes de l'assistance médicale et les longues distances qui séparent la prison de l'endroit où vivent leurs enfants. La loi relative au personnel des établissements pénaux, qui réglemente dans ses articles 19 à 21 le recours à la force, interdit toute mesure coercitive à l'égard des femmes. Ces mesures spécifiques se distinguent des sanctions qui peuvent être utilisées dans les établissements de correction pour mineurs ou dans les prisons pour hommes en cas d'incitation à la mutinerie, d'évasion collective ou de toute atteinte à la santé et à la vie. Les infractions et les sanctions disciplinaires correspondantes ne font pas l'objet d'une réglementation. Certaines mesures disciplinaires ne s'appliquent pas aux détenues, comme l'isolement pendant 1 mois ou la limitation des parloirs pendant 3 mois. En pratique, il arrive très rarement qu'un(e) avocat(e) choisi(e) par une détenue prenne part à la procédure disciplinaire. En 1996, des femmes détenues à la prison de Grudziadz se plaignent de l'utilisation informelle de sanctions disciplinaires, notamment du refus de permission de rentrer chez elles. Les
détenues peuvent recevoir des visites familiales et amicales.
L'éloignement entre les quelques prisons pour femmes et les lieux d'habitation
de leurs familles ou enfants pose un problème pour le maintien des
liens familiaux. Dans la plupart des prisons, des espaces de jeux pour les
enfants en visite existent. Les visiteurs et les visiteuses peuvent être
fouillés. Les détenues n'ont pas accès aux visites
intimes. Celles-ci ne sont pas admises par le système pénitentiaire,
mais certains détenus dans les prisons pour hommes y ont accès
en tant que récompense.
Bien
que le travail en détention soit obligatoire, le nombre de places
est restreint. Sur l'ensemble de la population carcérale, le nombre
de personnes qui travaillent en détention a baissé de 55 %
en 1990 à 21 % en 1995. Le travail proposé est limité
en variété. Les femmes peuvent travailler à la cuisine,
à la laverie ou accomplir d'autres activités nécessaires
au bon fonctionnement de la prison. Chaque détenue, prévenue
ou condamnée, doit effectuer 60 heures de travail par mois pour la
prison sans être payée. La rémunération pour le
reste des heures travaillées est généralement faible.
Certaines heures effectuées sont récompensées par de
l'argent de poche ou des permissions de visites supplémentaires. Les
principales activités accessibles aux détenues sont la
télévision et la lecture de livres et de journaux. Elles
peuvent pratiquer des sports comme le tennis de table, le basket et
le volley. L'administration organise des compétitions dans des domaines
divers. Une heure de promenade quotidienne est le minimum garanti à
chaque détenue. Les femmes ont accès à des salles communes.
Les détenues sont parfois autorisées à assister à
des représentations de cinéma ou de théâtre en
dehors de la prison. Les femmes inculpées ont rarement accès à un(e) avocat(e) de leur choix. Les femmes ne rencontreraient pas de discrimination par rapport aux hommes dans le cadre du système judiciaire. Celui-ci se révèle très inefficace, particulièrement au niveau de la durée des procès. |
|||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||
|
|
||||||||||||||||||||||||
![]() |
|||||||||||||||||||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |