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Ce site communique le livre Prisons de femmes en Europe (éditions Dagorno, 2001). Ce livre donne à connaître les situations individuelles ou collectives des femmes incarcérées. Parlant d'eux-mêmes, les faits sont exposés sans jugement de valeur ni analyse. Montrer le monde de l'enfermement pénitentiaire des femmes, habituellement dissimulé, permet en soi de révéler leur quotidien, où s'inscrivent les violences physiques et psychologiques. Même si certaines situations peuvent paraître plus vivables que d'autres, nous ne proposons pas de modèle idéal.

Les femmes en prison, comme toute autre personne détenue, ne devraient pas subir d'autres peines que la simple privation de liberté. L'ouvrage est écrit dans cet esprit. C'est pourquoi nous cherchons à dissocier les conditions de détention des femmes des motifs d'incarcération. Ceux-ci ne sont pris en compte que lorsqu'ils exposent des discriminations ou des circonstances exceptionnelles.
On se demandera peut-être pourquoi pointer les violences et les dysfonctionnements en Europe alors que les conditions de détention des femmes sont peut-être plus alarmantes dans d'autres parties du monde ? Nous considérons que les conditions faites aux femmes détenues dans nos pays européens doivent être dénoncées parce que nous sommes en droit d'être plus exigeants envers nos propres pays, d'autant plus qu'ils se veulent démocratiques et développés.

À propos de la méthode

Les informations présentées ont été recueillies grâce au travail des correspondant(e)s et des sections nationales de l'oip, d'associations de droits de la personne, et de citoyens et citoyennes. Tous ces auteurs anonymes sont animés du désir de donner le plus d'informations possible, fiables et précises, afin de rendre publiques les conditions de détention des femmes en Europe.
Un questionnaire portant sur les conditions de détention des femmes, envoyé à plus de 350 exemplaires, a servi de trame au recueil de ces informations. Certains organismes ou personnes nous ont contactés spontanément. Toutes ces personnes connaissent la vie des femmes incarcérées parce qu'elles interviennent régulièrement en prison ou parce qu'elles ont elles-mêmes été emprisonnées. Les méthodes d'investigation sont propres à chacun de nos partenaires et ne relèvent pas forcément d'observations in situ. Le répertoire des observateurs, en annexe, témoigne des principaux partenaires de chaque pays à l'origine d'une partie des informations publiées.
Les informations reçues ont été prises en compte dans leur ensemble. Nous les avons vérifiées autant que possible en les recoupant entre elles et en les complétant avec d'autres sources. Ainsi, nous avons également utilisé des rapports publiés par Amnesty International, le Comité européen de prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT), les comités des Nations unies, ainsi que des livres et recherches consacrés aux femmes incarcérées.
Les informations ont été sélectionnées pour les années 1996 à 1999. Les dates de référence sont notifiées au fur et à mesure dans le texte.
La législation a pu évoluer depuis la saisie des informations disponibles et des conditions de détention ont pu être améliorées. Elles ont pu également se dégrader.
Nous avons choisi, toujours dans un souci de donner une visibilité à celles qui n'en ont pas, de publier le plus d'informations possible, quitte à ce que certaines puissent sembler approximatives ou insuffisantes. L'écart notable quant à la longueur des notices s'explique par ce choix.

Lecture des notices (renvois par pays)

Chaque notice concerne un État. Les repères relatifs à la population carcérale et au ministère compétent pour les personnes détenues, indiqués en tête de chaque notice, proviennent des observateurs ou des pays concernés par l'intermédiaire de leur mission permanente auprès des Nations unies à Genève. La mention “approximation” souligne le caractère imprécis des données. La mention “nc” signifie non communiqué. Le chiffre relatif à la population carcérale et sa répartition entre prévenues et condamnées rendent compte du nombre de détenues à un jour J. Le taux pour 100 000 habitant(e)s indique le ratio entre le nombre de personnes détenues et la population totale du pays à ce jour J. Il n'a donc qu'une valeur indicative. Les autres indicateurs sont établis à partir de : L'État du monde, éditions de la Découverte, 2000. Bilan du monde, l'Analyse de 174 pays et des 26 régions françaises, édition 2000, Le Monde, 2000.
Les zooms mettent en avant des informations concernant la situation générale des femmes dans le pays, notamment par rapport à la violence domestique, à la place qu'elles occupent en politique, au taux de chômage, aux disparités salariales et aux discriminations qu'elles peuvent connaître. Tous ces facteurs ont un impact direct sur la (non-) délinquance des femmes.
Les mots apparaissant en gras permettent de saisir la thématique des paragraphes, qui suivent un ordre identique à travers l'ensemble des notices :
— données législatives, nombre de femmes privées de liberté, motifs d'incarcération ;
— atteintes à l'intégrité physique et morale : décès, mauvais traitements, violences sexuelles ;
— régimes particuliers de détention des femmes étrangères en situation irrégulière ;
— conditions de détention : séparation des différentes catégories de personnes détenues, établissements, locaux, alimentation, hygiène, santé, maternité, sanctions, incidents, personnel, visites, formations, travail, activités ;
— droit à la défense, alternatives à la détention. La liste des établissements est renvoyée en bas de page lorsqu'elle paraît trop longue pour être incluse dans le texte.

La féminisation grammaticale

Notre rapport est rédigé au féminin, même lorsque les conditions de détention des femmes sont aussi valables pour les hommes. La notion de “personne détenue” est souvent utilisée quand ces conditions concernent les femmes et les hommes. Pour les personnes intervenant dans les domaines de l'assistance juridique, des soins médicaux ou de la visite, nous avons fait le choix d'indiquer le plus souvent les deux genres. Les informations données au masculin se rapportent exclusivement aux conditions de détention ou à la présence d'hommes, ou bien sont des citations des sources juridiques ou institutionnelles.