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Des cas de mauvais traitements et un viol sont relevés. Les conditions de détention sont difficiles à la prison de Koraal Specht à Curaçao, aux Antilles néerlandaises. Les femmes étrangères en situation illégale ne sont pas informées sur la durée de leur détention. Les formes de punition alternatives à l'emprisonnement sont développées. |
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Une nouvelle loi sur les prisons entre en vigueur en janvier 1999. Le paragraphe concernant les relations entre la mère détenue et l'enfant en bas âge est modifié en introduisant une formule neutre quant au genre des personnes en charge de l'enfant. Dans la plupart des cas, les femmes continuent à avoir la garde de l'enfant. La
population carcérale féminine représente près
de 4 % de la population carcérale totale. 625 prévenues
sont incarcérées en 1999 ; 60 femmes dans des centres
pour personnes étrangères en situation irrégulière,
40 femmes en détention spéciale, 105 femmes dans des institutions
semi-ouvertes s'y ajoutent. De plus en plus de femmes sont condamnées
à des peines de prison. Les condamnations à de longues peines
augmentent. Le nombre de places pour les femmes passe de 134 en 1987 à
552 en 1998. La durée moyenne des séjours en détention
double en 10 ans : 3,2 mois en moyenne pour les condamnations en
1987, contre 6,4 en 1996. Une Arménienne, âgée de 50 ans, se suicide, début février 1998, dans un commissariat de police à Renkum. Cette femme avait déjà fait une tentative de suicide. Ses intentions de mettre fin à ses jours étaient connues. Sa récidive faisait suite au refus de sa seconde demande d'asile. Une enquête sur la conduite policière est engagée. Des
violences sont commises par des agents de police sur les femmes
en garde à vue ou en attente d'expulsion. La détention des femmes étrangères en situation irrégulière dans les postes de police peut durer 10 jours dans des conditions non adaptées à des détentions prolongées. La taille des cellules du poste de police régional de Tilburg est de 5,5m2. La ventilation est mauvaise, rendant l'air nauséabond dans certaines cellules. Les femmes en situation illégale sont détenues dans un centre pour personnes étrangères à Tilburg. La durée moyenne de détention est de 45 jours. Les personnes ne sont pas informées sur la durée de leur détention. L'aspect hautement sécuritaire et l'absence d'activités donnent un sentiment d'isolement accru. Les activités se limitent à regarder la télévision. Très peu de femmes ont accès à des activités sportives ou récréatives. La surveillance du centre est confiée au Groupe 4, une compagnie privée. Soixante femmes étrangères en situation irrégulière sont retenues en 1999. Les règles de séparation entre les hommes et les femmes, les majeures et les mineures, les condamnées et les prévenues sont généralement respectées. Le CPT observe en novembre 1997 qu'aucune disposition n'a été prise pour séparer les femmes et les hommes la nuit dans la zone d'attente située au terminal 3 de l'aéroport Schiphol à Amsterdam. Ici sont retenues pendant 48 heures au maximum les personnes dont l'entrée sur le territoire a été refusée. La
plupart des places réservées aux femmes dans les établissements
pénitentiaires ont été créées récemment.
Les règles de sécurité sont plus souples pour les
femmes, en raison des risques d'évasion moins importants. Les unités
pour femmes sont remplies à 100 %. 625 femmes sont détenues
en mai 1999 dans les établissements de détention provisoire,
pour une capacité de 552 places. Une
seule femme est incarcérée par cellule. Chaque cellule
contient un lit, une table, des chaises, la lumière, des toilettes,
l'eau. La plupart des cellules nouvellement construites ont une douche
avec une porte coulissante et sont équipées d'une armoire,
d'un réfrigérateur et d'un magnétophone. L'alimentation est prise en charge par l'administration pénitentiaire. Les repas sont de bonne qualité. Les différences d'alimentation, en fonction de la santé, de la religion ou de choix éthiques, sont prises en compte. Les détenues peuvent cantiner et cuisiner. Le
médecin gère les soins aux détenues ainsi
que la distribution de produits hygiéniques. À leur arrivée,
les femmes sont soumises à un contrôle médical. En
cas de refus, elles sont placées en isolement. Les pathologies
le plus fréquemment diagnostiquées au cours de la détention
sont les maux de tête et de ventre, dus au stress. Les
détenues enceintes accouchent dans les maternités
des hôpitaux civils. Les
conditions de vie des mères et de leurs enfants varient
selon les établissements. Dans les anciennes prisons, les conditions
de vie sont mal adaptées pour les mères gardant leurs enfants,
notamment à cause du bruit et de l'absence d'espace de jeux. Dans
les prisons récentes, des cellules spécifiques sont aménagées
pour recevoir les mères et leurs enfants. En principe, les mères
ne peuvent pas garder leurs bébés en prison. Si elles sont
autorisées, elles peuvent être séparées quand
l'enfant atteint l'âge de 6 ou de 9 mois. Les enfants peuvent rester
avec leur mère jusqu'à l'âge de 4 ans ou plus dans
l'unité mères-enfants. Les
principaux motifs de sanction sont l'usage de drogue, une
altercation avec d'autres détenues ou avec le personnel. Le premier
niveau de sanction consiste à priver la détenue de sorties
et d'activités. En cas de récidive, c'est le placement en
isolement. Les détenues en cellule d'isolement disposent
uniquement d'un matelas, d'un seau hygiénique et d'une Bible ou
d'un Coran. Les cellules sont équipées d'un double système
de protection : elles sont fermées par deux portes. Les détenues
punies ne peuvent pas porter leurs vêtements personnels. Les autorités carcérales ne sont pas tenues d'intervenir ni de forcer une personne en grève de la faim à se nourrir si celle-ci a signé un accord de non-intervention. Si le personnel médical estime que la détenue souffre de graves troubles psychiques, il doit la forcer à s'alimenter. Le personnel de surveillance est mixte. Le ratio surveillant(e)s/détenues est de près de 1,9 surveillant(e)s pour 24 détenues. Le personnel des zones d'attente des aéroports est en uniforme de police, depuis 1993. Il est équipé de menottes. Les
détenues peuvent recevoir des visites dans des pièces
spécifiques, en l'absence de surveillance. La législation
prévoit un minimum d'une heure de visite toutes les deux semaines.
Dans les faits, les visites sont plus fréquentes, au moins hebdomadaires.
Les personnes visiteuses doivent passer par une porte de détection.
Elles ne peuvent rien donner directement aux détenues, mais peuvent
faire passer, après contrôle, des objets par le personnel
de surveillance. Il est interdit de donner de la nourriture aux détenues.
Les prisonnières sont fouillées après chaque
visite. Les fouilles peuvent être intégrales. Les
détenues ont accès à des formations. Elles
peuvent suivre des cours de lecture, d'écriture ou une formation
professionnelle. Elles ont la possibilité de suivre une formation
par correspondance et, quelquefois, des cours à l'extérieur
de la prison. Elles peuvent passer des examens. Le personnel enseignant
établit souvent des contacts avec des écoles se situant
à proximité du centre pénitentiaire. Le fait de travailler
ou de suivre une formation ne permet pas de bénéficier de
remises de peine. La
législation prévoit l'obligation de travailler, pour
les condamnées. Celles qui refusent de travailler restent dans
leurs cellules et sont privées d'activités. Le nombre d'heures
de travail est de 26 par semaine. Les prévenues doivent pouvoir
accéder au travail si elles le souhaitent. Les trois quarts des
femmes n'avaient pas de salaire ou de sécurité sociale avant
leur détention. Les détenues ont droit à 2 heures de promenade chaque jour, réparties en 2 sorties d'1 heure chacune. Le CPT constate, pendant sa visite à la prison de Koraal Specht, en décembre 1997, que les détenues n'ont accès à 1 heure d'exercice à l'air libre qu'une fois par semaine au mieux. Toutes les prisons possèdent des bibliotheques, des cours de promenade, des salles de sport, des salles de travail, des lieux de culte. Les
alternatives à l'emprisonnement et les aménagements
de peine sont favorisés.
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