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Les personnes étrangères en situation irrégulière peuvent être retenues jusqu'à 2 mois dans des commissariats, où les conditions de vie ne sont pas adaptées à d'aussi longues périodes. L'emploi de simples seaux comme toilettes dans certaines vieilles prisons tranche sur les conditions de viegénérales de la société. La population carcérale est en diminution. Elle passe de 5 000 personnes détenues en 1974 à 3 400 en 1992, sous l'effet conjugué du recours à des politiques non carcérales et d'une diminution de la criminalité officielle. |
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Les
textes nationaux sont l'Enforcement of Sentences Act, du 12
décembre 1889 ; le Penal Custody Decree, du 16 juin 1995 ;
le Prison Administration Decree, du 14 février 1986 et le Remand
Imprisonment Act, du 19 juillet 1974. Ces différents textes de
loi s'appliquent à toutes les personnes détenues, sans discrimination
aucune. Cent
vingt femmes sont incarcérées au 16 avril 1999. Elles représentent
4,4 % de la population carcérale. Leur nombre est légèrement
en baisse ces dernières années. Cent quarante-quatre femmes
en moyenne étaient détenues en 1997. Au
cours de 2 visites, en 1992 et en juin 1998, le Comité européen
pour la prévention de la torture (CPT) ne relève pas de
cas connu de mauvais traitements au cours de détentions dans
les commissariats ou dans les établissements pénitentiaires.
Aucun cas de viol, d'abus sexuel ou de prostitution n'est connu. En accord avec l'Alien's Act 378-1991, les personnes demandeuses d'asile et les ressortissantes étrangères en situation irrégulière sont détenues dans des prisons et dans les locaux de police durant l'examen de leur statut. La durée de détention dans les commissariats des personnes étrangères en situation irrégulière est en moyenne de trois semaines. Des cas de détention atteignent cependant fréquemment un ou deux mois, alors que la détention dans les commissariats n'est pas adaptée à des périodes d'incarcération prolongée. Les cellules des commissariats ou des postes frontaliers sont propres, en 1998. La superficie des cellules semble adéquate au nombre de personnes détenues. Leur éclairage est parfois déficient. Les personnes étrangères détenues dans les commissariats ont la possibilité d'assurer leur hygiène corporelle. Elles accèdent librement à un point d'eau potable et la nourriture est fournie en quantité et en qualité suffisantes. Autant que possible, elles effectuent une promenade quotidienne en plein air. Les soins nécessaires sont assurés par les services médicaux de la ville la plus proche.
Des groupes de détenues peuvent se créer. La violence organisée entre détenues est rare. Le trafic de drogue au sein des prisons augmente. Le personnel ne semble pas impliqué. Des détenues peuvent se faire extorquer par d'autres détenues l'argent qu'elles gagnent en prison. Certaines catégories de détenues sont la cible d'autres détenues. L'arrivée d'une nouvelle détenue ne pose pas de problème spécifique. Les relations homosexuelles semblent tolérées. Huit
établissements pénitentiaires reçoivent des femmes,
en avril 1999. Deux prisons ouvertes figurent parmi ceux-ci, Vanaja et Järvenpää.
Toutes deux sont situées à proximité de zones urbaines.
La prison ouverte de Järvenpää reçoit uniquement des
femmes. Sa capacité est de 28 places. Les
cellules ont une surface générale de 7 m2, parfois de
10 m2. Selon le Remand Prisoners Act, les personnes détenues
en préventive doivent être autant que possible détenues
seules dans une cellule. Si ce n'est pas possible, la cohabitation doit être
effectuée avec une autre personne placée en préventive.
Le ministère de la Justice essaie de placer une seule femme par cellule,
sauf en cas de surpopulation ou sur demande expresse des détenues.
Dans
les prisons fermées, la nourriture est fournie par l'administration.
Celle-ci prélève le coût sur le salaire des détenues.
Dans les prisons ouvertes, un organisme privé vend la nourriture. Les
menus spéciaux pour raisons médicales ou religieuses sont pris
en compte. L'administration
fournit le minimum nécessaire pour l'hygiène à
l'arrivée des femmes en prison. Ce nécessaire est renouvelé
une fois par an. Le papier toilette, les serviettes hygiéniques et
les tampons, les produits d'entretien ménager et les serviettes de
toilettes sont fournis par l'administration. Les détenues ont la possibilité
de cantiner d'autres produits de toilette. Les détenues vont au sauna
une fois par semaine. Chaque cellule dispose de toilettes avec un couvercle
et d'un lavabo. Les cellules disposent souvent d'une douche ou d'un bassin
pour se laver. Si les douches ne sont pas situées dans la cellule,
les femmes peuvent accéder une fois par jour à des douches collectives.
À
son arrivée, toute détenue doit passer un examen médical,
comprenant également un entretien. Dans toutes les prisons, les personnes
détenues peuvent rencontrer une infirmière 5 jours par semaine
et, par son intermédiaire, le médecin au moins une fois par
semaine. Une liste de médicaments de base est disponible dans chaque
prison. D'autres médicaments peuvent être prescrits. Les détenues
doivent prévenir les surveillant(e)s lorsqu'elles passent une visite
médicale. Elles n'ont pas besoin de se justifier. En cas d'urgence,
les détenues sont transportées dans un centre de soins ou à
l'hôpital proche, par fourgon cellulaire ou en ambulance. Les détenues
peuvent passer des analyses, des radios et des examens gynécologiques.
Les détenues peuvent passer un test de grossesse sur demande. En cas de grossesse, la surveillance médicale est identique à celle du monde civil, les femmes pouvant par exemple passer des échographies. L'avortement est possible. Il se fait sous le secret médical. Les femmes reçoivent l'information nécessaire. La direction de la prison n'est avertie qu'avec la permission écrite de la détenue. Selon l'Enforcement of Sentences Act (chapitre ii, article 1b, sections 3-4), une femme enceinte condamnée à l'emprisonnement peut se voir concéder un ajournement de l'application de sa peine jusqu'à sa remise de l'accouchement. L'accouchement
a toujours lieu dans un hôpital extérieur, sous les mêmes
conditions que dans le civil. Le personnel de surveillance n'est pas présent
dans la salle d'accouchement. Les femmes ne sont pas entravées pendant
le travail. Après la naissance, la mère et son enfant quittent
la maternité si leur état de santé le permet. Des
cellules spéciales mère-enfant existent pour les femmes ayant
des enfants. Des membres du personnel qualifiés interviennent
dans ces unités. La mère n'est pas obligée de garder
l'enfant avec elle. L'enfant peut sortir à l'extérieur de la
prison, chez ses grands-parents, la famille ou un(e) ami(e) proche. Généralement,
les enfants doivent quitter leur mère une fois atteint l'âge
de 2 ans. À
titre de sanction, les femmes peuvent être placées en
isolement. La période d'isolement ne doit pas dépasser 7 jours.
Elles peuvent se voir supprimer des privilèges pour un certain temps
ou perdre une partie de la peine déjà purgée. Les cas d'automutilation, de rébellion, les évasions ou les suicides sont rares. C'est le placement en isolement qui motive la plus grande partie des contestations des détenues. Le
personnel de surveillance est généralement constitué
de femmes. Des hommes peuvent en faire partie. L'Enforcement of Sentences
Act (article 3) est favorable à la mixité du personnel de
surveillance, estimant que les conditions de vie dans les institutions
pénales doivent être, autant que possible, aménagées
de façon à correspondre aux conditions de vie dans la société.
Pendant
les visites, des jouets sont mis à la disposition des enfants.
La suppression de la visite des enfants ne peut être utilisée
comme une punition. Les visiteurs ou visiteuses peuvent être fouillés
s'ils ou elles sont suspectés de cacher des objets. Des relations
sexuelles peuvent avoir lieu pendant les visites conjugales. À
la prison de Hämeenlinna, les femmes peuvent recevoir leur conjoint trois
heures par mois en privé. Les visites conjugales ont lieu dans une
chambre à porte fermée disposant d'un lit. Des
cours de l'enseignement primaire, secondaire, universitaire et des formations
professionnelles sont proposés aux détenues. Elles choisissent
elles-mêmes les formations qu'elles désirent suivre parmi celles
proposées par l'établissement pénitentiaire. Les meilleures
formations pour un retour sur le marché du travail, comme celles des
métiers de cuisine et de jardinage, sont seulement accessibles aux
hommes. Les diplômes obtenus en prison sont officiels. Le fait qu'ils
aient été obtenus en prison n'est pas mentionné.
Les détenues sont obligées de participer
à une activité durant les heures de travail, celle-ci
pouvant consister en une formation ou des cours. Les besoins des détenues
et leurs choix sont pris en compte pour le travail proposé. Les détenues ont la possibilité d'exercer des activités sportives comme le volley-ball et le jogging. Elles peuvent avoir accès à une salle de remise en forme. Des activités culturelles d'écriture, de musique et d'artisanat leur sont proposées. Des troupes de théâtre ou des groupes de musique extérieurs peuvent venir donner des spectacles dans les prisons. Des groupes de discussion religieux, des Alcooliques Anonymes et de |